Citation :

the sun goes down, the stars come out
and all that counts is here and now
my universe will never be the same,
i'm glad you came
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Accoudée contre le bord en bois du pond, on regard était vide, perdu dans l'immensité du paysage qui s'étendait devant elle. L'eau du fleuve qui se trouvait devant elle lui renvoyait une sensation de fraîcheur et de bien être. Mais tout ça ne sont que des illusions. Elle n'avait qu'une envie. L'envie de se réfugier quelque part, l'envie de se faire toute petite pour que personne ne la voie. Un soupire s'échappa de la bouche de Betty, qui, avec délicatesse, posa sa tête contre l'une des poutres en bois. Elle était pensive, indécise, perdue sur ce qui s'était passé deux jours plus tôt dans l'une des pièces de Poudlard. Tant de questions se bousculèrent dans sa tête. Malheureusement, elle n'avait aucune réponse. Tout était flou, tout était vague. Pourquoi l'avait-il embrassé alors qu'ils se détestent temps ? Comment réagir la prochaine fois qu'elle le verra dans les couloirs de Poudlard ? Avait-elle des sentiments ou quelque chose du genre envers lui ? Était-elle prête à entamer une relation avec lui ? Tant de questions qui resteront un long moment sans réponse. Betty n'aimait pas ça. Elle avait besoin de savoir, là, maintenant. Elle voulait savoir les raisons qui avait poussé le jeune homme à l'embrasser subitement alors que, comme toujours, ils se disputaient, se faisaient la moral. Betty avait besoin de parler, d'exprimer ce qu'elle ressentait en ce moment. Elle avait besoin de se confier à quelqu'un digne de confiance. Mais il faut tellement se méfier des gens ces temps-ci et ce, à cause de la radio pirate qui aime divulguer les secrets les plus profonds de chacun, élèves comme professeurs. La personne qu'elle avait besoin en ce moment n'est plus de ce monde, pour son plus grand malheur. Betty leva légèrement la tête, scrutant le ciel, espérant recevoir un signe de sa mère. Mais rien. Une larme coula le long de sa joue. Elle rabaissa sa tête, replongeant son regard dans le gouffre que formait les collines, celles qui entourent Poudlard depuis de nombreuses années maintenant. Soudain elle sentit qu'elle n'était pas seule. Son coeur commença à battre de plus en plus vite. Elle avait peur, peur de se retourner. Et puis, une voix féminine vint la calmer. « Betty ? » La jeune fille se retourna légèrement, essayant la larme qui avait fini par arriver au creux de ses lèvres. Devant elle se trouvait l'une des seules personnes qui savait vraiment la comprendre. Dionne, l'une des rares vraies amies qu'elle a ici, à Poudlard. Betty lui adressa un vague petit sourire. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sorti. Elle ne savait quoi lui dire, elle n'avait pas vraiment envie d'engager une conversation. Elle avait envie de fondre en larme, de tout lui raconter à propos de Gale, de lui dire à quel point elle le déteste. Elle voulait pleurer sur sa mère, dire à quel point elle lui manque, mais elle sait pertinemment qu'au fond, ça ne la fera pas revenir.

Citation :

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i'm like a bird, i only fly away
i don't know where my soul is, i don't know where my home is.

Regarder droit devant soi sans jamais ne rien regretter. C’était une devise qu’elle employait souvent dans ses pensées et ses songes ne faisaient que réitérer ces mêmes paroles emplit de persévérance et de bonne volonté. Assise sur le rebord d’une fenêtre de la salle commune des lions, la jeune femme regardait d’une œillade passagère les quelques hiboux qui virevoltait tout autour du château. L’heure du courrier serait sans doute imminente d’une minute à l’autre, a cette perspective elle esquissa un maigre sourire aux coins des lèvres. Elle avait bien hâte de recevoir une missive de son paternel qui lui raconterait sans doute les dernières nouvelles de la famille, et ainsi elle aurait des nouvelles de sa petite sœur de huit années sa cadette. Sa famille lui manquait ces derniers jours et depuis son retour au sien du domaine magique, certains regards étaient quelque peu sur la réserve. Elle était revenue bien trop vite de sa convalescence après une chute de plus de trente mètres et cela mettait en avant un bon nombre d’interrogation. Pour autant, elle aspirait à un peu de tranquillité et d’équilibre alors malgré les aléas et les doutes qui l’assiégeaient elle présentait toujours un sourire. Le sourire qui se dessinait sur ses traits d’expressions était sincère mais il masquait tant bien que mal la vérité des moments réels. Parfois lorsque quelqu’un - une de ses connaissance - venait la saluer, elle exprimait un maigre sourire encourageant pour ne pas le blesser mais les souvenirs effacés demeuraient bien présent elle. Laissant sa tête se poser contre l’encadrement de la fenêtre, elle soupira d’une lassitude tout à fait nouvelle. Une lassitude dont elle n’avait pas réellement l’habitude. Dionne aurait voulu en parler à son père, ou encore à son meilleur ami mais celui lui apparaissait comme impossible. Elle se sentait mis à l’écart sans l’être vraiment, elle se sentait en solitaire dans une impasse qui n’attendait que de l’aide, mais elle préférait passer sa mélancolie et son instant de crainte sous silence. Sinon, et bien beaucoup de choses risquaient de changer d’un bon coté comme le mauvais. Passant une main dans sa chevelure quelque peu ondulée, elle fut tiré de sa léthargie passagère par son Meadow qui vint s’installer sur ses genoux. Arrondissant son dos tel un petit arc de cercle tournoyant, il s’étendit de tout son long sur sa maitresse qui lui prêta un regard doux et protecteur. Ce chat était une véritable charade à lui tout seul quelques fois, mais il était accompagnons fidèle et adorable. Le persan se mit à ronronner sous les caresses récurrentes de sa blonde qui reporta ses prunelles écorces par la vision qu’offrait la fenêtre de la salle commune des élèves de Godric Gryffondor. Le temps au dehors semblait versatile et légèrement froid, un temps profitable pour un entrainement de quidditch. Dionne appréciait voler par ces temps là, car elle prétendait que rien ne valait la caresse fraiche d’un vent pareil pour reprendre ses idées là où on les avaient laissées. Sa mère disait également ces mots, c’était d’ailleurs d’elle qu’elle les tenait et elle les chérissait comme une la chose plus merveilleuse au monde. (…) Quelques minutes plus tard, la Castairs sortait par la porte principale du château, avec une idée en tête : trouver quelques plantes susceptibles de convenir pour une potion qu’elle aimerait tenter pour une expérience. Elle et Vadim étaient censés travailler ensemble mais depuis son retour de Ste Mangouste, le jeune homme semblait distant avec elle, et la blonde ne comprenait pas du tout la raison de son comportement. Il y avait une anguille sous la roche et elle comptait bien la connaitre. Pour autant, elle préférait se mettre en avant pour occuper ses pensées lorsqu’au loin elle remarqua la silhouette fine et coutumière de son amie Betty. Le pont couvert était peu fréquenté en cette heure de la journée, mais que pouvait elle bien faire là en solitaire ? De loin, elle semblait réfléchir à de nombreuses choses à la fois et son visage trahissait une soudaine inquiétude étrange. Dionne fronça les sourcils et s’avança en sa direction et une fois près de la brunette, elle répliqua doucement. « Betty ? ». Il n’y avait pas que la mine de sa camarade qui la trahissait mais aussi sa larme qui perlait le long de sa joue. Malgré tout, elle lui adressa un maigre sourire peu convainquant et instinctivement Dionne posa sa main sur son épaule. « Betty tu es certaine que ca va ? ». La poursuiveuse de quidditch n’était pas sur que son amie engagerait la conversation sur ce qui la tracassait mais dans le fond elle la comprenait, mais parfois à deux on pouvait trouver des solutions ou tout simplement de la compréhension.

La brise douce et fraîche s'abattait une nouvelle fois sur le visage de Betty, faisant virevolter quelques mèches de sa chevelure soyeuse. Son regard se perdait entre son amie et le vide. Elle ne savait que faire, que dire. Elle ne voulait pas montrer ses faiblesses, mais elle savait que Dionne n'allait pas la juger pour son manque de courage ou que sais-je. Après tout, c'était son amie. C'était une personne digne de confiance, l'une des meilleures personnes qu'elle n'a jamais rencontrée. Une nouvelle larme perla délicatement sur son visage, finissant sa course sur l'uniforme de Betty. Elle qui devait se montrer forte, se sentait bien ridicule face à Dionne. Mais, elle n'allait pas rester silencieuse toute la journée, même si au fond d'elle, elle le voulait plus que tout. « Betty tu es certaine que ca va ? » Betty plongea son regard dans celui de Dionne, celle qui a toujours été là pour elle. Certes, ça ne fait que six ans qu'elles se connaissent et pourtant, elles sont tellement proche. On a tous besoin d'un pilier pour arriver à rester debout, pour surmonter les épreuves de la vie. On a tous besoin de quelqu'un qui nous ressemble, qui nous aide et qu'on sait pertinemment qu'il ne nous laissera pas tomber. C'est ce que Dionne est pour Betty. Une personne digne de confiance sur qui elle pourra toujours compter. Elles se considèrent comme des soeurs et sont très liées, même si à cause de la différence d'âge, elles ne se voient pas énormément. Ce qui est certes, fortement dommage. « Je ... » Betty s'arrêta de parler, ne sachant par où commencer. Devait-elle directement lui dire que tout ce qu'elle ressent en ce moment est de la faute de Gale ? Ou simplement lui dire que sa mère lui manque et qu'elle a besoin d'elle ? Betty sait que Dionne a également perdu sa mère, moldue comme la sienne, à cause d'une maladie et qu'elle a également beaucoup souffert. C'est grâce, si l'on peut dire ça comme ça, qu'elles sont maintenant aussi proche l'une de l'autre. Depuis l'accident de Dionne, Betty a été l'une des seules à la soutenir. Tellement de monde la regarde bizarrement depuis quelques temps, comme si elle était devenue folle depuis sa chute. Betty pris une grande et profonde respiration. « Non, ça ne va pas. Rien ne va à vrai dire Dionne. » Dit-elle d'une voix triste et grave, comme si c'était normal, comme si c'était prévisible. Rien ne va depuis qu'elle a perdu sa mère, rien ne va depuis que son stupide beau-frère l'a embrassée. Elle n'était pas prête cependant à le dire à Dionne, même si la conversation allait tout de même tourner autour de ça. Elle le savait, parce que c'était à cause de lui qu'elle se sentait comme ça. Comme si elle était prisonnière, comme si, dés qu'elle ressentait un soupçon de bonheur ou autre, il trouvait à chaque fois le moyen d'éteindre cette petite flamme qui la faisait sourire à nouveau. Comme si il n'aimait pas la voir heureuse, comme si son but était de la torturer, chaque jour un peu plus. Elle en a tellement marre de lui. Du moins, c'est ce qu'elle pense. Mais depuis ce baiser, c'est comme si quelque chose avait changer en elle. Betty n'est jamais vraiment tombée amoureuse, parce qu'elle sait que tomber amoureux, c'est comme tomber du haut d'une falaise. Au final, l’atterrissage sera très douloureux. Elle n'a pas envie de faire les mêmes erreurs que sa mère, elle n'a pas envie de s'accrocher à quelqu'un qui n'en vaut pas la peine et qui ne fera que la blesser, la détruire petit à petit. Elle n'a vraiment pas besoin de ça. Betty renifla légèrement, essayant de ravaler ses larmes puis elle sourit à Dionne. Un petit sourire timide, mais sincère. « Mais toi, comment vas-tu ? » Betty n'avait pas envie d'être égoïste. Ca a toujours été le bonheur des autres avant le sien après tout.

Il y avait des failles qu’on ne pouvait contenir, qu’on ne pouvait pas déchiffrer tout simplement. Il y avait des fissures qu’on pouvait combler, qu’on pouvait calmer tout simplement. Seulement parfois au détriment de nos envies, de notre volonté propre les choses nous échappaient une à une tout doucement dans un sentiment naturellement différent. C’était étrange de voir qu’en une autre personne on pouvait se retrouver, trouver un petit morceau de soi même, une petite lueur d’espoir de savoir qu’on était pas seule à souffrir. Lorsqu’elle avait pour la première fois fait la connaissance de la jeune lionne âgée d’une année de moins qu’elle, Dionne avait été surprise par le comportement de sa condisciple mais dans le fond elle avait tout comme elle des fissures à combler et à voiler. Cependant ces derniers temps, sa camarade semblait distante un peu dans son monde selon les rumeurs qui circulaient. Lors de son retour au sein du domaine scolaire et magique, la blonde constata en effet que les rumeurs avaient une pointe de réalité. Une réalité qui lui échappait et ce genre de sensation ne peut être que désagréable, elle était bien placé pour le savoir puisqu’elle était en plein dedans. Son amnésie ne faisait que la mettre dans une situation compliqué, à la mener dans une impasse où elle ne trouvait pas encore de solution. « Je … ». Betty demeurait hésitante, sur le point de réfléchir à ses paroles comme à ses actions. La joueuse de quidditch était très proche de la brunette ce n’était pas nouveau. Dionne considérait son amie comme une valeur sur, un pilier amical aussi dur que le roc et un peu comme un membre a part entière de sa famille. Jusque là elle ne c’était jamais rien cachées l’une à l’autre mais peut être que durant sa période de coma des choses étaient survenues dans leurs vies ? Après tout personne n’était à l’abri des malheureuses nouvelles, toutes les deux le savaient très bien. « Non ça ne va pas. Rien ne va à vrai dire Dionne. ». Lui avait elle dit d’une intonation calme emprunt d’une certaine nostalgie et d’une tristesse certaine. La jeune fille avait perdue sa mère, comme la Castairs quelques années auparavant. La mort d’un être cher, la disparition d’une mère était une épreuve difficile à surmonter et dans cette épreuve là, Dionne avait témoignée son soutient à celle qu’elle considérait comme une petite frangine. Après tout, elle avait une sœur qui avoisinait presque son âge à peu d’années près. Dès lors, la blonde aux nombreux reflets vénitiens reporta ses prunelles sur le visage de son interlocutrice. Il était clair comme de l’eau de roche que Betty semblait mal à l’aise, différente. Tellement de gens avaient changés depuis sa chute lors du dernier match de la saison, qu’elle ne supportait pas cette situation alors si sa camarade s’y mettait aussi il y avait quoi y perdre pied. « Ne dis pas n’importe quoi Betty, même un aveugle entendrait au son de ta voix que ne va. Et si je te dis cela c’est parce que même en étant honnête je ne sais que tu ne me diras rien, du moins pas dans l’immédiat. ». Déclara-t-elle en la considérant d’une œillade amusé et complice. Dionne voulait tenter de détendre l’atmosphère afin de la rendre plus légère mais ce n’était jamais gagné. Elle serra dès lors son amie de toujours dans ses bras comme pour lui offrir une étreinte de soutien et de confiance pour lui témoigner encore une fois qu’elle sera toujours présente pour elle. « Mais toi, comment vas-tu ? ». La rouge et or s’accouda à son tour sur les rempart en bois du pont couvert où elle prit le temps de respirer l’air frais qui dansait sur son visage. « On va dire que ca dans le meilleur des mondes possibles. Mais si pour une fois on oubliait un peu le bonheur et les nouvelles des autres pour se concentrer sur toi et ce qui ne va pas ? ». Lui dit elle en arqua un sourcil de manière sérieuse. Elle n’aimait pas voir Betty dans cet état là, et puis pour être tout à fait honnête il est temps qu’elle soit moins égoïste envers elle.