⎨ Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien. ⎬
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✚ ( hominum revelio )
NOM ~ Mowbray PRÉNOM(S) ~ Dahlia Jane SURNOM(S) ~ le Dahlia Noir ou parfois juste Lia DATE DE NAISSANCE & AGE ~ 31 décembre, 18 ans. LIEU DE NAISSANCE ET NATIONALITÉ ~ née à Leicester, Anglaise STATUT ~ Élève, SANG ~ née moldu. BAGUETTE ~ faite en bois de prunier, mesurant 23.4 cm et contenant un cheveu de Merrow. ANIMAL DE COMPAGNIE ~ un chat blanc avec pour caractéristique des yeux vairons, l'un bleu et l'autre vert
✚ ( prior incanto )
▲ QUELLES OPTIONS AVEZ-VOUS CHOISI ET POURQUOI ? ~ J'ai choisi la divination ainsi que l'étude des Runes. La première option m'a été fortement inspirée par ma tante Nadine, voyante de son état et je dois avouer que je en regrette ce choix, y excellant même. La deuxième option conforte mon goût pour "les vieilles choses poussiéreuses". ▲ QUELLE EST VOTRE MATIÈRE FAVORITE, AINSI QUE VOTRE POTION ET SORT FAVORIS ? ~ Ma matière favorite est sans aucun doutes l'Histoire de la magie bien que j'ai également un fort penchant pour le cours de Sortilèges. D'ailleurs, mon sort préféré est celui de la Brume anti-gravité et ma potion fétiche est le philtre de paix ▲ COMMENT VOUS VOYEZ-VOUS APRÈS VOS ÉTUDES? ~ Je crois que ça n'intéresse pas grand monde de savoir si je finirais médicomages ou greffier au magenmagot. Au final, je pense m'investir dans l'art de la magie occulte, ça m'intéresse réellement. Tout autant que d'avoir une carte chocogrenouille à mon nom. Rien à voir avec un désir incontrôlé de gloire et de pouvoir. Je me suis toujours efforcée à être la meilleure dans tout ce que je fais, la carte ne serait qu'une juste reconnaissance de mon talent et de mon investissement. ▲ DANS QUELLE MAISON AIMERIEZ-VOUS ÊTRE? ~ C'est une question piège ? ... Bien, je porte beaucoup d'espoir en Poudlard, le vert est la couleur de l'espérance. A vous de voir s'il y a un quelconque message subliminal. ▲ QUELS SONT VOTRE EPOUVANTARD ET VOTRE PATRONUS ? ~ Mon épouvantard est une ombre massive symbolisant la solitude, mon patronus est une majestueuse et impressionnante méduse ▲ SI VOUS ÉTIEZ DEVANT LE MIROIR DU RISED, QUE VERRIEZ VOUS ? ~ Moi, portant mon chat Ennis, mes quelques amis les plus proches m'entourant de leurs sourires rassurants ▲ VOTRE AVIS SUR LA RADIO PIRATE ? ~ Une bonne chose ? J'écoute énormément de musique, qu'il y ait une radio, pirate ou non, ce révèle être du pain béni. Malheureusement pour eux, je n'approuve que peu leur choix musicaux mais les gouts et les couleurs ne s'accordent pas toujours avec gout chez certains. Heureusement pour eux, mon côté casse cou veille sur eux ... si l'ont peu dire ça. Il y a juste une chose, et non pas des moindres à éradiquer: cette fichue manie de blablater sur la vie des gens. Je n'en ai strictement rien à foutre que Ben couche avec sa cousine et je ne pense pas que cela va changer la face de Poudlard d'apprendre que Thea porte toujours les culottes de son enfance. Franchement ? Faut être givré pour y porter un quelconque intérêt. Être le dernier des idiots aussi. ▲ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOMINATION DE DERWENT SMITHLEY AU POSTE DE DIRECTEUR ? ~ Un directeur de plus, un directeur de moins ... tant que la boutique tourne ... Attendons juste de voir dans quel plat il va réellement nous dévorer.
✚ ( expecto patronum )
TEN THINGS TO KNOW ABOUT ME
1. Il fût un temps où j'étais extrêmement proche de mon frère, je voulais être son double, son ombre. Si ce n'est plus le cas maintenant, j'ai compris il y a peu que ce n'était pas pour des points de vue divergeant mais parce qu'il faut d'abord ressembler à quelqu'un pour ensuite être une personne unique, se différencier de son modèle. 2. Je passe trop de temps à contempler le monde, à observer le moindre de ses travers, de vos travers, petites mimiques révélatrices de vos états d'âmes. J'ai ce qu'on appelle une mémoire photographique, aucun détail ne m'échappe. Il m'arrive à penser que je vous connais mieux que je ne me connais. 3. J'ai trop de rêve à réaliser pour une seule vie 4. Certains disent que j'ai les yeux révolver, déstabilisant. J'ai appris à toujours regarder mes interlocuteurs dans les yeux, simple question d’orgueil, mal placé peut-être. Et c'est bien parce que nos yeux sont les miroirs de nos âmes qu'il m'est impossible de regarder dans le blanc des yeux quelqu'un qui m'attire. 5. J'ai toujours eu un appétit d'oiseau et j'ai une sainte horreur des "morfales" et autres "gloutons". 6. Je fume comme un pompier 7. Il est rare de me voir confier un quelconque soucis, encore moi vous parler de mon passé. Je crois que j'aime l'idée qu'un doute constant plane à mon sujet. 8. Malgré mon petit gabarie, j'ai une assez bonne force physique et de très bon réflexes qui m'ont permis, à la surprise générale, d'occuper le poste de batteur de ma maison. 9. Il est rare de me voir sourire. 10. je possède une collection impressionnante de vinyles et de parfums
✚ ( repello moldum )
PSEUDO ~ DUNDEE AGE ~ 18 ans AVATAR ~ Taylor Warren PRÉSENCE ~ tous les jours sauf en grosse période de révision (mais je suis censée être en grosse période de révision ) COMMENTAIRE(S) ~ Je ré-exploite l'histoire que j'avais créé pour un forum et dont, au final, je n'ai jamais pu le jouer. Je me suis dit que ma petite dahlia colle à merveille avec l'univers du forum
Dernière édition par Dahlia J. Mowbray le Dim 15 Avr - 14:57, édité 12 fois
Sujet: Re: ◮ LOVE WILL TEAR US APART Dim 15 Avr - 13:21
✚ ( limacius eructo )
Décembre 2011, maison familial.
Cela allait bientôt faire dix-huit ans depuis le moment où, asphyxiée par l'odeur pestilentiel de cette clinique privée moldue, j'avais poussé mon tout premier cri. Née trop tôt et beaucoup trop vite, ces dix-huit années vont être marquées par cette caractéristique, une hyperactivité, toujours en mouvement, je ne cessais de m'écorcher les genoux à crapahuter avec mon grand frère parmi les champs, à la recherche d'un Graal. Ma famille a tout ce qu'il y a de plus normal, un père protecteur travaillant dur pour le confort de sa famille, une mère aimante véritable fée du logis, deux bambins polis, bien que remuants, évoluant avec joie et rire dans une maison pavillonnaire avec jardin où trône la niche d'un berger allemand nommé Gibus. Rien ne laissait envisager que la gamine toujours collée aux basques de son frère était un être pourvue de magie, des étincelles aux bouts des doigts mais également dans ses grands yeux verts rieurs. Mes parents s'émerveillant devant son habilité à se faufiler en dehors de son berceau « par magie » ainsi que sa tendance à toujours finir coincée sur le toit du garage, l'échelle toujours étendue sur le gravillon de l'allée. Une sacrée casse-cou, bornée et vivant dans son propre monde, parlant à ses créatures imaginaires. Malgré un début plutôt difficile dans le monde écolier, j'ai prouvé très vite ses capacités à analyser les choses avec rapidité ainsi qu'une très grande mémoire. Une élève douée, une enfant rieuse bien qu'exceptionnellement émotive, passant du rire aux larmes en un quart de seconde. D'avantage touchée par les petits malheurs de chacun, je montrais déjà ma singularité. Tante Nadine avait toujours été étrange, dans le bon sens du terme. S'enroulant de châle, toujours parfumée à l'encens, se maquillant d'un grand trait de crayon marron sous les yeux qui donnait l'illusion de lourdes cernes, elle s'amusait avec les tarots. J'ai très tôt sentie qu'elle était comme moi, ailleurs, déconnecté du monde réel et ennuyeux de mes parents. Elle riait toujours de mes aventures sur le toit du garage, savait-elle déjà que j'étais moi aussi une sorcière ? Sûrement. Une née moldue, sœur aînée de ma mère qui détenait un don de voyance. « Tu n'auras qu'un seul grand amour … » Ces mots sont depuis mes douze ans gravés dans ma tête, comme une poisse m’empêchant de me dévouer corps et âme à la recherche d'un quelconque petit-copain. Je l'attend de peur de me tromper … Maman n'avait jamais imaginé jusqu'à l'arrivée de la fameuse Lettre que sa propre fille soit de la même graine que sa sœur, c'est donc en pleurs qu'elle appela tante Nadine, heureuse de ne plus se sentir seule. C'est elle qui m'accompagna lors de mes achats ainsi qu'à la gare. Véritable marraine, une bonne fée en quelque sorte. Elle aiguilla mon ciel de son aura, je pris de fascination pour elle et pour ce nouveau monde qui s'ouvrait à moi, régalant mon imagination.
Un bruit de vaisselles brisées me fit sortir de ma rêverie, je releva la tête de ma tasse de thé et constata que Maman avait cassé son plus beau service en porcelaine, celui que Grand-mère lui avait légué. En pleurs, elle commença à se traiter de tous les noms. D'un coup de baguette, la vaisselle fût comme neuf, je la dirigea vers la table et celle-ci se mit en place entre les bougies, les verres et les couverts. M'approchant de Maman, je la prie dans mes bras, tentant de la consoler. Ce n'est pas grave voyons, ne te met pas dans un état pareil . Elle me repoussa et s'activa autour de l’évier où les légumes pataugeaient. Ce n'est pas grave tant que tu es là … que dois-tu penser de ta pauvre mère? Incapable de mettre la vaisselle sans la casser. Incapable de faire toutes tes prouesses … Comme tu dois avoir honte de moi ! Je lui faisais face, le visage impassible, j’essayais de lui sourire, mais je crois que ce fut une grimace qui s’affichât sur mon visage. Je n'avais pas honte d'eux, mais leur ignorance insupportait. « Comment tu fais ça ? Et pourquoi ça ? C'est qui ? ». Je n'aimais pas leur raconter, leur expliquer, j'avais toujours cette impression de perdre mon temps, une sorte d'énervement, un dédain à leur égard. Je perdais toute patience avec eux. Je … mais non. Qu'est-ce que tu vas imaginer ? Maman haussa les épaules et repris sa tambouille. Me laissant à nouveau dans le vague de ma pensées. Quelques amis étaient venus lors de mes anniversaire à la maison. Bien qu'ils me répétaient que ma mère était un véritable cordon bleue et une parfaite maîtresse de maison, que mon père était un homme plein d'humour, j'étais toujours gênée. Je me sentais inférieur aux côtés de mes parents lorsqu'un sorcier autre que ma tante était dans les parages. Et je me détestais au fond de moi-même pour ce comportement.
Septembre 2005, Poudlard.
Le vent faisait voleter les jupes des premières années. Bien que l'été était encore de la partie, elles ne purent réprimer un frisson, peut-être d'angoisse à la vue du grand lac profond et noire dans lequel elles devaient s'enfoncer pour atteindre le château. Une rouquine, au port de tête élégant dégageant une élégance née, peste. Sa voix criarde résonna dans la tête de Dahlia comme un écho, désagréable. A l'entendre, la facette de poupée rousse parfaite s'envolait. Les apparences étaient ici parfois plus durs que dans le monde moldu. La traversée fut longue et froide. Dahlia ne prononça aucun mot, restant dans un mutisme timide, regrettant pour la première fois d'avoir reçu cette lettre. Elle n'avait rein à faire ici, une aisance, une autosuffisance se dégageaient déjà de ses camarades. Comme s'ils avaient toujours été là. Il régnait bien sûr un silence de mort, mais aucun n'affichait un air étonné face à ce spectacle. Elle le regrettait. Elle voulu sauter à l'eau, regagner le Poudlard Express pour retourner à Londres. Un de ses camarades assis près d'elle sur la barque remarqua son agitation et lui agrippa la main, comme s'il avait lu à travers ses pensées. Le regard apeuré, elle lui excisa un sourire maladroit, celui-ci ne broncha pas, détournant son regard de la si petite chose qui semblait perdre la raison à chaque mètre parcouru par la barque. Un brouillard confus envahit ses pensées, des visages, des mots, des souvenirs s’enchaînaient … Bientôt, son esprit fut uniquement obnubilé par une seule idée, leur montrer à tous qu'elle avait sa place à Poudlard, qu'elle n’était pas uniquement la sœur de mais une sorcière douée. Son camarade lui lança un autre regard, plein de curiosité cette fois-ci. C'est un regard plein de noirceur que Dahlia lui adressa en retour. Elle n'était pas une bête de foire. C'est ce qu'elle aurait aimé crier à tous ses élèves assis, attendant la fin de la Répartition pour se jeter sur la nourriture, perdant tout contrôle, tout estime. Se rabaissant à des bêtes. Dahlia était impassible, un troll des montagnes chaussé de patins à glaces aurait pu faire momentanément irruption dans la Grande Salle pour esquisser quelques pas de fox-trot, elle n'aurait bronché tant son attention se portait sur le Choixpeau et aux élèves dont il ornait les têtes. C'était donc ça le rituel de passage décrit par ce troisième année. Elle s'était installer dans un wagon où deux garçons, des frères vu leur ressemblance frappante, lui avait raconter un quelconque duel avec des manticores et autres bestioles cracheuses de feu. Viola jugea leur avis avec beaucoup de scepticisme, elle avait dévoré ses livres les quelques jours restant avant la rentrée, ne comprenant pas tout, mais aucun n'avait fait allusion à une épreuve de force lors de la première rentrée à Poudlard, tante Nadine non plus. Viola avait longuement observé le visage des deux garçons, cherchant à percevoir une once de moquerie, mais rien, il semblait sincère. Viola finit par se dire qu'une telle allusion ferait perdre beaucoup d'élèves, trop craintif. C'est donc rassurée que Dahlia s'assit sur le tabouret lorsqu'on appela son nom.
Vacances de Pâques 2009, Leicester.
Des cartons à moitié remplis s'entassaient dans un coin de la chambre, toutes les décorations avaient quittés les lieux depuis trois jours, une effervescence régnait dans la maison des Mowbray, des cris s'échappant parfois du grenier au du fin fond du garage. Petites trouvailles longtemps égarées maintenant retrouvées. Seule la chambre de Viola semblait paisible, déconnectée de la réalité, comme ses occupants. Un chat blanc somnolait sur le lit de la jeune fille, ouvrant de temps à autres ses yeux, laissant découvrir des yeux vairons, balayant la pièce à la recherche de sa maîtresse. Mais celle-ci n'avait pas bougé de l'après-midi. Installer à son bureau, sa plume grattait de longs parchemins, ses cheveux balayant ceux-ci à chaque nouvelle ligne entamée. Une tasse de thé, maintenant froid, trônait près d'elle. Lorsque sa mère entra dans sa pièce, Dahlia n'eut aucune réaction, continuant sa besogne avec minutie. Mrs Mowbray s'activa autour des cartons, en sortant chaque objet, chaque vêtement, quelques hochements de tête venaient ponctuer son inspection Tu n'as pas classé toutes tes affaires Dahlia … Les cartons partent dans dix jours. Face au manque de réaction de sa fille, la mère s'approcha de celle-ci, observant ses écrits, essayant de comprendre les bribes qui tâchaient les papiers. Qu'est-ce qu'un niffleur ? Agacée, Dahlia posa sa plume, répondit vaguement à la question de sa mère, avant d'ajouter d'un soupir las Maman, je retourne à Poudlard d'ici trois jours, j'ai d'autres choses à faire que parler cartons et créatures magiques. Dahlia rangea délicatement ses parchemins avec ses affaires de cours, et sans un seul regard pour sa mère, sortit de sa chambre pour rejoindre la rue. Les fleurs commençaient à bourgeonner, son frère allait bientôt souffrir de ses allergies chroniques. Viola observa le ciel, ses nuages qui semblaient si lointains. Les rues n'avaient pas changé depuis l'époque où elle les empruntait pour se rendre à l'école, tenant la main de son frère pour traverser, s’émerveillant devant les vitrines, le nez coller à celles-ci, s'amusant à faire des grimaces aux commerçants. Elle bifurqua dans vers la rue principale puis entra dans un pub bondée. Trois vieux accoudées au comptoir la dévisagèrent. Elle cru entendre son nom, des murmures à son encontre. « La fille Mowbray … étrange … collège privée … déménagent. ». Dahlia ne leur prêta attention et rejoignit une table occupée par deux jeunes filles de son âge. La blonde, les cheveux en arrière s'amusait à siroter avec bruit son diabolo tandis que son acolyte, une brune avec des dents de cheval, légèrement en écart par rapport aux deux autres, contemplaient ses fourches. Un silence régnait entre les trois filles, Dahlia finit sa pinte trop rapidement pour laisser les autres l'interrompre. La blonde finit par sourire, détachant ses cheveux d'un mouvement de tête. Je pensais que tu nous avais complètement oublié. C'est tes bourgeois gentils hommes qui s'amusent à te priver de toutes tes libertés ? Ça m'étonne que tu n'es fait aucune tentative de révolutions depuis cinq ans … Mais les gens sont parfois décevant. Elle insista sur le « décevant », un coup de couteau en plein cœur. Dahlia se sentir tressaillir. La blonde ne la lâchait pas du regard, Dahlia détourna le sien, se posant sur la rousse, toujours en arrière, l'air boudeur. La sorcière était pris en otage, ses amies d'enfance braquant une arme invisible sur sa tempe. Je … J'ai énormément de travail. Je n'avais pas le temps … excusez-moi. Les deux autres se regardèrent, la rousse hocha, toujours cloîtrer dans son mutisme dérangeant. … paraît que tu démanges. Ça te fera une bonne excuses pour ne plus nous voir. Un sourire sans âme, des pièces jetées au milieu de la table et les voilà parties, laissant Dahlia seule. Elle resta un moment sans réagir, perdue, sa main crispée autour de son verre. Quelques regards étrangers s’attardèrent sur sa silhouette. « Pauvre fille ». La sorcière se leva à son tour, payant sa consommation, le regard égarée, elle reprit le chemin de la maison.
Mr Mowbray s'autorisa une petite pause avant de reprendre le plus gros de sa tâche, sa femme avait accourue pour lui servir une bière bien fraîche accompagnée de sandwichs aux concombres. Le couple discutaient lorsque leur fille fit irruption dans le salon. Comment vont les filles ? Dahlia ne leur accorda aucun regard, filant dans l'escalier sans un mot pour rejoindre sa chambre, faisant claquée la porte avec fracas. Mr et Mrs Mowbray échangèrent un regard inquiet, ils n'avaient jamais réellement compris les états d'âme de leur gamine, surtout depuis la fameuse Lettre. En haut, Dahlia était en rage, une démence aveugle, brisant chaque objet qui lui tombait sous la main, ses pleurs constellant le parquet. Hoquetant, elle tenta d'attraper Ennis, son chat sur le rebord de la fenêtre mais celui-ci s'enfuit en la voyant s'approcher. Seule. Elle se détestait au plus profond d'elle-même. Son corps larmoyant étalée au milieu du champs de bataille semblaient inanimée. Elle regretta bientôt son accès de colère en constatant qu'elle avait fracassé sa glace et détruit une vieille boite à musique. Ramassant ses cheveux en un chignon négligé, elle se mit à la recherche d'une photo d'elle, petite, accompagnée de ses amies … le mot sonnait faux dans son esprit et elle ne pu s'empêcher de déchirer en milles morceaux le papier. Elle avait couru vers la gloire, voulant laisser son emprunte, ne pas mourir dans l'anonymat mais elle en avait oublié l'essentiel. N'était-il jamais trop tard pour changer ? Bath pourrait être un nouveau départ. Bath serait son phœnix.
Dernière édition par Dahlia J. Mowbray le Dim 15 Avr - 15:19, édité 3 fois
Moses Hawthorne ⊱ I HAVE PROMISES TO KEEP AND MILES TO GO BEFORE I SLEEP